Comment bien choisir son bac de rétention
Vous stockez des produits dangereux en entreprise ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour choisir le bac de rétention adapté : réglementation en vigueur, exigences techniques, erreurs à éviter et 5 critères essentiels pour une installation sécurisée, conforme et durable.
1 septembre 2025

Comment bien choisir son bac de rétention : Réglementation, critères et conseils pratiques
Dans une entreprise, une simple fuite de produit dangereux peut rapidement se transformer en un véritable cauchemar, tant sur le plan environnemental que financier. À cela s’ajoutent des réglementations particulièrement strictes, qui varient selon la nature des produits manipulés. C’est pourquoi le choix d’un bac de rétention ne doit jamais être pris à la légère. En plus de protéger efficacement le personnel et l’environnement, son utilisation est, dans de nombreux cas, une obligation légale. C’est pourquoi nous sommes heureux de vous accompagner, dans cet article, dans le choix du bac de rétention le plus adapté à vos besoins.
- Définition
- La réglementation en vigueur
- Exigences techniques
- 5 critères de choix
- Type de liquide
- Volume à retenir
- Format des contenants
- Environnement de travail
- Confort d'utilisation
Qu’est-ce qu’un bac de rétention ?
Un bac de rétention est un dispositif de sécurité conçu pour collecter les fuites, égouttures ou déversements accidentels de produits liquides dangereux, comme les huiles, solvants, hydrocarbures ou produits chimiques. Il permet de prévenir la pollution des sols et des eaux, tout en protégeant les personnes contre les risques d'exposition lors du stockage ou de la manipulation.
Ce que dit la loi sur les bacs de rétention
Une campagne de contrôle menée récemment sur près de 300 sites industriels en Auvergne‑Rhône‑Alpes a révélé que 73 % d’entre eux présentaient au moins une non-conformité concernant le dimensionnement ou l’entretien de leurs dispositifs de rétention. Plusieurs entreprises ont ainsi reçu des mises en demeure les obligeant à se mettre en conformité dans un délai de trois mois.
Dans le monde professionnel, l’utilisation de bacs de rétention n’est pas optionnelle : elle est encadrée par plusieurs textes réglementaires, notamment l’arrêté du 4 octobre 2010 applicable aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), ainsi que l’arrêté du 2 février 1998.
Selon l’article 5.1.2 de l’arrêté du 4 octobre 2010 : "Tout stockage de liquides susceptibles de créer une pollution des eaux ou des sols doit être associé à une rétention adaptée."
Cela signifie que tout contenant de produit dangereux, inflammable ou polluant doit être stocké sur une rétention, même s’il est fermé. Attention : En cas de fuite sans bac de rétention, les conséquences peuvent être graves, tant pour l’environnement que pour l’entreprise, c’est l’environnement ET l’entreprise qui trinquent ! Cette obligation, impose des sanctions possibles en cas de non-conformité :
→ Pollution des sols ou des eaux
→ Responsabilité civile et pénale de l’entreprise et du dirigeant
→ Amendes administratives importantes en cas de contrôle par la DREAL ou autres autorités
Exigences techniques et bonnes pratiques
• Matériaux : les bacs doivent être fabriqués dans des matériaux résistants aux produits stockés (PEHD pour les acides, acier galvanisé pour les solvants, etc.).
• Étanchéité et robustesse : la structure doit être parfaitement étanche, résistante physiquement et chimiquement aux contenus. Les dispositifs d’obturation doivent rester fermés et accessibles pour contrôles ou maintenance.
• Séparation des produits incompatibles : interdiction de regrouper des produits incompatibles dans le même bac ou zone de rétention.
• Aires de chargement/déchargement : doivent être étanches et reliées à des systèmes de rétention dimensionnés selon les mêmes règles que pour les stockages permanents.
• Maintenance régulière et signalisation : inspection périodique obligatoire, nettoyage systématique après fuite, signalisation claire des zones de stockage et consignes de sécurité à disposition.
5 critères pour bien choisir son bac de rétention
Le choix d’un bac de rétention ne doit jamais être laissé au hasard. Il dépend à la fois du type de liquide à stocker, des volumes concernés, de l’environnement d’utilisation, et des contraintes logistiques. Voici les 5 critères clés à prendre en compte pour faire le bon choix.
1. Le type de liquide stocké
La compatibilité chimique est primordiale : un bac mal adapté peut se détériorer, fuir… voire réagir dangereusement.
- Produits corrosifs (acides, bases, agents chimiques agressifs) : optez pour un bac en polyéthylène haute densité (PEHD), résistant aux attaques chimiques.
- Hydrocarbures, huiles, solvants, lubrifiants : préférez un bac en acier galvanisé ou inox, adapté aux produits inflammables et non corrosifs.
2. Le volume à retenir
La loi impose un dimensionnement précis de la capacité de rétention :
- 100 % du volume du plus grand contenant ou
- 50 % du volume total stocké, selon ce qui est le plus contraignant.
Exemples :
- 1 fût de 200 L : bac de 200 L minimum
- 5 fûts de 200 L (soit 1 000 L) : bac de 500 L minimum
3. Le format des contenants
L’ergonomie du bac doit s’adapter à la forme et au poids des emballages stockés :
- Petits bidons ou flacons : choisissez des bacs bas et facilement accessibles, parfois empilables.
- Fûts ou cuves IBC : optez pour des bacs renforcés, avec caillebotis, et parfois rehaussés pour faciliter la vidange ou le transvasement.
Astuce : pour les postes de travail, privilégiez les bacs avec plateau amovible ou roulettes.
4. L’environnement d’utilisation
Le lieu d’installation influence directement le choix du matériau et du modèle :
- En intérieur : favorisez les modèles compacts, faciles à intégrer sur les postes ou rayonnages. Sur roulettes pour faciliter les déplacements en zone de production.
- En extérieur : choisissez des bacs résistants aux UV, aux intempéries et à la corrosion. Prévoyez éventuellement un couvercle, un toit ou un système de protection contre la pluie et les intrusions (animaux, déchets). Les bacs extérieurs doivent rester étanches même en cas de forte pluie.
5. Le confort d’utilisation
Un bon bac de rétention doit aussi s’intégrer dans vos processus logistiques sans les compliquer. Le confort d’usage est un facteur clé de sécurité : un bac mal adapté est souvent mal utilisé… voire pas du tout.
- Avec ou sans caillebotis ? Le caillebotis permet d’éviter le contact direct des contenants avec les fuites, et facilite leur récupération.
- Besoin d’empilage ? Pratique pour optimiser l’espace en entrepôt.
- De manutention facile ? On pense PRATIQUE autant que SÉCURITÉ, poignées, passages pour transpalette ou chariot élévateur, vidange facile...
Conclusion
Choisir un bac de rétention ne se résume pas à cocher une case réglementaire : c’est un acte de prévention, de responsabilité et d’anticipation des risques. Dans un contexte où la sécurité des installations industrielles est plus que jamais scrutée par les autorités (DREAL, inspection du travail, assureurs), le respect des obligations légales en matière de rétention n’est pas négociable. Grâce à ce guide, vous avez désormais les clés pour faire un choix éclairé : en conformité avec la réglementation française, adapté à la nature des produits manipulés et de votre activité, ainsi que de vos espaces, dimensionnés en fonction de vos volumes...
En faisant le bon choix, vous limitez les risques, anticipez les incidents et améliorez les conditions de travail. N’attendez pas l’accident pour agir. Optez dès aujourd’hui pour des solutions de rétention efficaces, durables et adaptées à votre activité. Besoin d’aide pour choisir le modèle le plus adapté à votre activité ? Nous sommes à votre écoute pour vous proposer la meilleure solution selon vos besoins et contraintes : contactez nous.
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